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Tu t'es regardée? - C'est dégoûtant d'espionner les gens t'as
qu'à te remarier ou aller aux putes.
- Ça suffit Marianne merde, c'est chez toi oui ou non ?”
Marianne prend son souffle et lâche tout d'une traite «Avant
c'était chez moi maintenant on a déménagé mais c'est pas une
raison t'as pas le droit d'entrer fouiller partout avec tes pattes
de porc pour piller dans le frigo et si on avait su que tu devais
habiter là on se serait tiré encore plus vite - C'est
le concierge qui... - Parfaitement
que c'est le concierge - Et pourquoi tu ne vas pas l'engueuler lui
? - Parce qu'il est pas tout le temps à me chercher.Tu ne m'as pas
encore tripotée mais c'est dans tes yeux. » Boris
Sobrov
demande pourquoi le concierge éprouve le besoin de raconter tout
ce qu'il fait;
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Marianne
répond que sans ça il ne serait pas concierge, elle ajoute encore
qu'elle préfère s'amuser avec Grossmann que de rester à faire des
maths avec un vieux grognon - "chez toi il n'arrive jamais
rien ». Puis ça s'arrête, la petite fille aux cheveux noirs
revient le lendemain avec les provisions. Boris s'est arrogé le
droit de contrôle sur tous les résultats scolaires de Marianne ;
il consulte le carnet de notes, il joue au père, l'exaspération
croît de part et d'autre. Boris lui dit qu'elle a les mêmes yeux
noirs que sa fille à lui, qu'il n'a pas revue depuis longtemps.
« Elle faisait les mêmes fautes que toi. - Elle est dans ma
classe.” Boris est bouleversé. Il demande doucement, comme on
tâte l'eau, la manière dont elle se coiffe, si elle travaille
bien. Si elle parle de lui...Marianne se rebiffe. « Elle est
dans une autre section, ta fille, on se voit aux récrés, ce n'est
pas ma meilleure copine, ma copine c'est...
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Je m'en fous - attends, attends ! - comment elle s'appelle ta
meilleure amie ? - Ah tout de même! Carole.”
Boris
demande si Carole travaille bien, si Marianne et elle ne se sont pas
disputées, si elles ne pourraient pas venir travailler ensemble...
« Je ne l'amènerai jamais ici ; tu nous forcerais à faire
des choses.” Boris pousse un soupir d'exaspération.
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Il
la laisse en plan, passe à la cuisine pour bouffer du fromage
blanc, à même les doigts. Il est bien question de leçon de maths.
Quand il revient Marianne de l'air de se payer une tête. Boris
fouille dans une pile de dossiers, les dossiers s'effondrent, il les
reclasse. Récapitulons.
« Tu
n'es pas mon père". Elle ne me l'a pas encore faite celle-là.
« Tu n'es pas ma mère ». « Tu ne sais rien de
moi" - ne pas raisonner. "Intuiter". J'ai divorcé
depuis six mois. Cette fillette est déposée chez les concierges
par une femme qui
n'est pas sa mère. Marianne
ressemble à sa fille qu'il n'a pas vue depuis six mois – putain
de juge – une femme. Marianne
connaît
Carole Sobrov. Non seulement c'est sa meilleure amie, mais elles
sont devenus demi-sœurs par remariage – sa femme s'est remariée
avec le père de cette petite guenon de Marianne.
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Il
se cache le front dans la main. “J'ai
très mal à la tête. - Je m'en vais, ciao
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